Depuis le 20 avril, la France importe tous ses produits de la mer, une situation révélatrice des défis auxquels l’aquaculture nationale fait face. Avec seulement 8,7 % des besoins couverts par une production annuelle de 190.000 tonnes, majoritairement des huîtres et des moules, le pays est à la traîne. Seules une vingtaine d’entreprises se consacrent à l’élevage de poissons marins, bien en deçà des besoins nationaux.
Pourtant, des initiatives émergent, notamment dans l’élevage de saumons, un produit très prisé et presque entièrement importé. Ces projets nécessitent d’importants investissements.
Un nombre croissant d’investisseurs s’intéresse à l’aquaculture. Selon les experts, la production aquacole mondiale a atteint l’an dernier des niveaux comparables à ceux de la pêche, avec d’importants élevages en Chine, au Vietnam, ainsi qu’en Norvège, en Irlande et au Chili.
L’ASC et la Fondation de la mer préconisent des pratiques durables, pour créer des écosystèmes productifs et respectueux de l’environnement. Le Haut-Commissariat au Plan recommande également une planification stratégique, avec la création de fermes de taille moyenne, notamment en Outre-mer, pour réduire la dépendance aux importations et améliorer la balance commerciale.
La relance de l’aquaculture en France passe par des investissements significatifs et des innovations technologiques, mais elle offre une voie prometteuse pour répondre à la demande croissante de produits de la mer tout en soutenant des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.
Source : Produits de la mer : la dépendance de la France ne cesse de s’aggraver. (https://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/produits-de-la-mer-la-dependance-de-la-france-ne-cesse-de-saggraver-2094181). Consulté en ligne le 27 mai 2024.
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